Les images bucoliques que l’on nous présente du Grand Nord consistent souvent en un survol d’une région abritant une myriade de lacs, grands et petits. Or ce cliché correspondrait de moins en moins à la réalité, d’après une étude récente parue dans Geophysical Research Letters. Mais allez savoir où s’en va toute cette eau.
Basés sur des images satellites prises de 2000 à 2009, ces travaux dirigés par le géologue Mark Carroll, de l’Université du Maryland à College Park, montrent que les lacs de l’Arctique canadien ont collectivement perdu pas moins de 6700 km<sup>2</sup> en superficie pendant la période étudiée. Et le plus étrange, lit-on dans ce compte-rendu du New Scientist, est que ces pertes sont surtout concentrée dans la partie la plus nordique du Canada, où les précipitations ont été plus abondante que d’habitude pendant les années 2000. En outre, des études précédentes avaient observé que c’étaient plutôt les lacs plus au sud qui rapetissaient, parce que la fonte du pergélisol permettaient à la terre d’absorber leur eau — fonte qui n’est pas survenue, du moins pas encore, à des latitudes plus élevées.
Le fait que les lacs qui reculent semblent être regroupés géographiquement suggère que des facteurs locaux jouent un rôle important, écrivent les auteurs, mais pour l’instant, pas moyen de savoir lesquels…
Source : cyberpresse.ca